Projet ANR URFé
Aménagement de l’espace URbain et mobilités à Faible impact Environnemental
Domaines transversaux de l’AAP ANR 2020
Axe 8.10 : Sociétés urbaines, territoires, constructions et mobilités
Labellisation par le pôle de compétitivité CARA
Durée : 42 mois
La difficulté à faire évoluer le système de mobilité dans le sens d’une réduction drastique de ses impacts environnementaux fait partie des problèmes contemporains non résolus. Le développement des transports collectifs (TC) et son couplage avec la planification urbaine ne peuvent à eux seuls répondre à cet enjeu. Considérant les difficultés de prise en charge par les TC de certains besoins de mobilité, certains auteurs (Orfeuil, 2014 ; Mignot, 2008) appellent à repenser les modes de déplacement individuels, et à étudier le développement potentiel de petits véhicules urbains à faible coût, de masse réduite et à moteur électrique. Dans ce contexte, on assiste aussi au développement de ce que l’on peut appeler des modes de déplacement individuels à faible impact environnemental, c’est-à-dire (si l’on met à part la marche) les modes recourant à des engins légers non motorisés ou à moteur électrique de faible puissance : vélos, VAE (vélos à assistance électrique), trottinettes électriques et engins similaires. Cette évolution est en partie encouragée par les politiques publiques – concernant les cycles – et résulte pour une autre part de l’émergence d’un marché et d’opérateurs privés (trottinettes…). S’il ne représente qu’une contribution parmi d’autres à la réduction des impacts environnementaux de la mobilité, le développement de ces modes est un fait, et l’étude des conditions et potentialités de ce développement reste nécessaire.
Objectifs, hypothèses et méthodologie
Le projet ANR URFé traite de l’hospitalité de l’espace urbain vis-à-vis des nouvelles formes de mobilité liées au développement des modes à faible impact environnemental (vélos, VAE, trottinettes électriques, et autres engins similaires…), qui est confronté à divers obstacles :
- des problèmes de sécurité persistants,
- l’inadéquation des dispositifs destinés à ces modes dans la planification et la conception urbaine,
- les difficultés d’adaptation des acteurs publics aux changements rapides liés à l’irruption de nouveaux objets techniques et au rôle croissant des acteurs privés.
Ce projet vise à mieux comprendre ces obstacles et les moyens de les surmonter, par des études de terrain, l’analyse approfondie de cas d’accidents, des enquêtes fouillées auprès des usagers (sur leurs pratiques, besoins et aspirations) et auprès des acteurs publics de l’aménagement urbain, dans le cadre d’analyses spatialisées accordant une large place aux spécificités des territoires étudiés : les Métropoles de Marseille, Lyon, Strasbourg et l’Agglomération de Lausanne.
Notre principale hypothèse est que ces différents obstacles témoignent d’un hiatus entre d’une part d’une part le développement réel des pratiques et des besoins des utilisateurs de cette mobilité individuelle légère, et d’autre part la façon d’aménager le territoire par les acteurs publics.
Les laboratoires partenaires du projet
LABORATOIRES | MEMBRES DU PROJET |
TS2 - LMA (Département Transport Santé Sécurité - Laboratoire Mécanismes d'Accidents), Université Gustave Eiffel. Le LMA est porteur du projet. | Frédérique Hernandez (responsable scientifique), Nicolas Clabaux, Martin Claux, Jean-Yves Fournier, Michèle Guilbot, Marie-Claude Montel, Pierre Van Elslande |
LIVE UMR (Laboratoire Image, Ville, Environnement), CNRS-Université de Strasbourg | Éliane Propeck-Zimmermann, Alexis Conesa, Christophe Enaux, René Kahn, Arnaud Piombini |
LIEU EA (Laboratoire Interdisciplinaire Environnement Urbanisme), Aix-Marseille Université | Hélène Reigner, Jean-Pierre Ferrand, Emmanuel Matteudi |
IDEES-Caen UMR (Identités et Différenciations de l’Environnement et des Sociétés), CNRS-Univ. de Caen Normandie | Mohand Medjkane, David Gaillard, Thierry Saint-Gérand |
ESPRIM, Cerema | Cyprien Richer, Mathieu Rabaud |
Laboratoire IGD (Insitut de Géographie et Durabilité), Université de Lausanne | Patrick Rérat, Dimitri Marincek |